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Quelques réflexions directrices sur l’icône de la servante de Yahvé Edith Stein — Ste Thérèse Bénédicte de la Croix

L’icône

Une icône est destinée à être une manifestation du Dieu vivant. C’est une représentation à la conscience humaine de l’activité mystérieuse de Dieu dans l’Histoire, éclairée par l’Incarnation et la Rédemption de l’Humanité en Jésus Christ. Une icône est destinée à faire naître un sentiment d’adoration de Dieu par la contemplation de Son inscrutable miséricorde en action dans la vie de chacun et de tous pour le bien de l’humanité.

“Icône” signifie en grec « image ». Une icône est un système de symboles, un ensemble d’images qui pousse le coeur et la pensée humaine dans deux directions en même temps : vers l’Humanité dans sa souffrance actuelle et vers Dieu dans Son éternelle Gloire. Toutes les icônes sont fondamentalement des représentations du Christ-Dieu, qui partage l’agonie actuelle de l’Humanité, mais qui est aussi Dieu depuis la nuit des temps.

Nous, êtres humains, sommes des créatures de l’Histoire. Nos vies sont inscrites dans le temps. Connaître une personne c’est connaître son histoire, connaître les évènements de sa vie. Plus nous prenons conscience de l’histoire d’une personne, plus nous pouvons approfondir notre connaissance de celle-ci. Plus nous réfléchissons aux détails de l’existence historique d’une personne, plus il nous est possible de voir l’action de Dieu dans la part invisible de cette existence. C’est donc dans l’histoire individuelle et l’histoire collective que le Dieu invisible nous révèle Sa nature et Sa volonté. Le Dieu de la tradition Judéo-Chrétienne est un Dieu ancré dans l’Histoire, travaillant sur chaque âme de manière individuelle et avec l’ensemble de l’Humanité. Le Dieu de la tradition Judéo-Chrétienne est Emmanuel – Dieu avec nous – dans l’Histoire et au-delà.

Ainsi, nous étudions une icône non seulement par la pensée, qui peu importe son géni ne peut qu’observer en surface mais aussi qu’avec un coeur empli de foi et un esprit de gratitude pour les actes incessants de la Miséricorde Divine parmis nous. Une photographie n’est qu’une image du temps qui passe. Une icône est une image d’un temps qui touche l’éternité. Une icône est une prise de conscience que le ‘Royaume de Dieu doit venir’ et que le ‘Royaume de Dieu vient’. L’icône prend vie au travers de l’espoir et des attentes. Elle présente des évènements passés depuis la perspective d’une Eternité Miséricordieuse afin de révéler un Plan Divin qui a pour objectif de persuader l’Humanité de choisir la voie de la Miséricorde Divine Incarnée : Jésus. Sainte Thérèse-Bénédicte de la Croix écrit un jour : « Les événements ont un sens qui va au-delà de ce qui peut-être compris immédiatement. » Une icône est destinée à nous approcher de ce sens si nous le souhaitons, mais avec une démarche issue d’un coeur empli de foi. Le sens qu’évoque Sainte Thérèse-Bénédicte de la Croix est l’énergie patiente, cachée, pareille à une levure de l’Amour Omnipotent dans la pâte qu’est l’Humanité. Une fois compris, ce sens permet au coeur d’avoir un aperçu du Coeur de Dieu. C’est le ‘devoir’ d’une icône de nous donner cet aperçu. Un tel aperçu, si nous le recevons nous mènera du désespoir à l’espoir, de l’indifférence à l’amour, du doute à la foi, de la dispute à l’adoration. L’icône est alors un instrument de salut.

L’icône de la servante de Yahvé Edith Stein — Ste Thérèse Bénédicte de la Croix

Le jour de l’expiation

Intéressons nous maintenant à cette icône de Sainte Thérèse-Bénédicte de la Croix. Dans le mystère du plan de Dieu, Edith Stein est née en 1891 au jour du Yom Kippour. Le Yom Kippour est le jour de l’expiation, le jour le plus sacré du calendrier juif. Cet évènement de départ de son histoire a pris sens immédiatement pour sa famille juive. Quand l’ensemble des évènements de sa vie est vu depuis ‘la perspective d’une éternité miséricordieuse’ elle prend un sens qui va au-delà de ce qui peut-être compris immédiatement.

Le rituel pour le Yom Kippour est décrit dans le Lévitique, chapitre 16. Il nécessite le sacrifice de deux chèvres, un boeuf et un mouton, d’où la place de ces animaux dans l’icône. Une fois les animaux sacrifiés, leur sang est répandu sur l’autel, au centre du Saint des Saints du Temple, et ensuite l’ensemble de ces offrandes brulées est placé sur un plat doré, Siège de la Miséricorde, telle la patène au cours de l’Eucharistie, puis offert à Dieu. Edith Stein se tient donc debout sur ce plat doré, le Siège de Miséricorde.

Une des deux chèvres du Yom Kippour n’est pas sacrifiée dans le temple, mais plutôt par l’intermédiaire du Grand Prêtre, chargé des péchés de tout Israël de l’année passée puis chassée dans le désert. C’est le “bouc émissaire”, tel qu’on le voit dans l’icône. Une chèvre aux couleurs gris-noir dont les autres se détournent. Dans un contexte Chrétien, Jésus est ce bouc-émissaire souffrant qui portent les péchés de toute l’Humanité dans sa mort. En étant un membre du Corps du Christ, Edith Stein partage cette mission de miséricorde qui souffre pour que les autres puissent avoir pardon, paix et vie.

Le crâne

Golgotha était ‘Le lieu des crânes’. C’était le lieu où l’expiation des péchés non seulement d’Israël, mais de toute l’Humanité a été réalisée par Jésus. C’était le lieu de Son offrande totale de soi dans l’Amour. Le four est un symbole d’Auschwitz, le lieu où Soeur Thérèse Bénédicte de la Croix a complété sa vie d’amour sacrificiel en union avec l’offrande du Christ. Les SS, qui dirigeaient Auschwitz, portaient un uniforme noir. Leur symbole, qui était cousu sur tous les uniformes SS, était un crâne. Auschwitz a été le Golgotha d’Edith Stein, où elle a participé en tant que membre du Corps du Christ au sacrifice Messinique d’Amour pour l’expiation des péchés. Auschwitz était pour elle ‘un lieu des crânes’.

Les rails de chemin de fer

Le sens symbolique des chemins de fer en croix est évident. Auschwitz a été choisi par les Nazis pour y construire un camp d’extermination pour son important réseau ferroviaire. Edith Stein est arrivée à son Golgotha dans un wagon de marchandises. C’est dans un wagon de marchandises qu’elle complète sa vie dans la Voie du Christ – la Voix de la Croix du sacrifice d’amour pour tous, amis et ennemis.

Auschwitz est son dernier arrêt. Un chemin de fer mène le corps à la destruction et à la mort aux mains d’un des Césars éphémères de ce monde. Un autre chemin de fer mène l’âme dans un nuage, vers la demeure du Saint.

Le nuage

Le nuage est le symbole dans les écrits Hébraïques et Chrétiens de la présence de Dieu. Dans le Nouveau Testament, le nuage est aussi le symbole de ceux qui, depuis Abel, Abraham, Isaac et Jacob ont persévéré dans la foi et ont été approuvé par Dieu. Ils sont appelés ‘Le nuage de témoins’. Un témoin (martyrs grecs, martyr anglais) atteste la vérité en y consacrant sa vie, même jusqu’à la mort si nécessaire. Sa vie témoigne de la Voie du Christ, qui est la Voie de la Vérité et la Voie qui mène à la Vie Éternelle – Dieu. Edith est une de ces martyrs. Enfin, le nuage de fumée, issu de l’encens brûlé, est aussi un symbole Biblique de la prière qui monte vers Dieu. Soeur Thérèse Bénédicte de la Croix est bien montée physiquement vers les cieux dans un nuage de fumée – un nuage parfumé spirituellement par une vie de prière et d’amour, par une vie vécue jusqu’à la fin en union avec la Prière du Grand Prêtre qui s’élève du Golgotha pour le salut de tous.

Les nombres

Le 9 août 1942, à Auschwitz, Edith Stein n’était qu’une autre “inconnue” détruite par le pouvoir meurtrier de l’Etat. A Auschwitz, elle n’a jamais été tatouée d’un numéro, étant transportée directement dans la partie d’extermination du camp (Birkenau). Mais les registres tenus par les Nazis lui attribuent le numéro 44074. Pour ses ravisseurs, elle était, comme des millions d’autres juifs, qu’un nombre ou un objet dont il fallait se débarrasser, comme les millions de ‘nombres et d’objets’ qui ont existé au cours de l’Histoire et qui ont été considérés comme des déchets par les puissants de leur temps. Par cette situation, Edith Stein a pris part à la Passion du Messie. Jésus, au moment de sa mort, était un parmis les dizaines de milliers ‘d’inconnus’ crucifiés dans cette partie du monde. La numérotation des Hommes au moment de la mort d’Edith Stein, comme les coups de fouets, les moqueries et le déshabillement au moment de la mort de Jésus, sont des actes démoniaques. Par ses moyens, les humains trompés par Satan réduisent leurs frères et soeurs en Dieu à des objets, des ‘inconnus’. L’attribution d’un nombre à un Homme crée chez cette personne une douleur psychologique qui peut être dévastatrice. C’est la douleur qui est toujours expérimentée par les anawim, “les pauvres de Dieu”, aux mains des puissants. C’est la douleur que l’on ressent en entendant “Tu n’es rien”, “Tu n’es personne”, “Tu ne vaux rien”, et “Le monde serait meilleur sans toi”. Edith dans sa mort, Jésus dans sa mort, ne sont pas séparés d’un millimètre par les pauvres de Dieu qui sont vus comme insignifiants par leurs semblables et dont l’Homme se débarrasse machinalement.

L’enfant

Dans son bras gauche, Sainte Thérèse Bénédicte de la Croix porte l’enfant Jésus, habillé du pyjama à rayure, l’uniforme des prisonniers d’Auschwitz. Il n’y a aucun doute que l’enfant représente le Christ. ‘IC’ et ‘XC’ sont les premières et dernières lettres de ‘Jésus’ et ‘Christ’ en grec et sont toujours visibles sur une icône qui porte l’image de la Seconde Personne de la Sainte Trinité. Dans le 25ème chapitre de l’Evangile selon Saint Matthieu, Jésus annonce par quels standards les Hommes – tous les Hommes – seront jugés à la fin des temps. Ce standard est la Miséricorde : “J’étais affamé et vous m’avez nourri, j’avais soif, et vous m’avez donné à boire”. En sa capacité de Messie, il continue en disant que chaque acte de miséricorde réalisé ou non aux ‘petits’ a été réalisé ou non ‘à Moi’. Dans une déclaration qui va au-delà de la compréhension, le Messie, Christ-Dieu, annonce que lorsqu’une personne souffre, lui aussi souffre et quand quelqu’un choisit d’agir par miséricorde et soulage une personne, lui aussi est soulagé. Cela veut dire que d’une manière cachée, mais bien réelle, Christ-Dieu est uni dans la souffrance avec tous ceux qui ont été tourmentés et sont morts à Auschwitz. En étant avec l’Humanité souffrante à la fin de sa vie, Edith Stein rejoint de ce fait, avec Jésus, ‘les petits’. Jésus, le Messie, se trouve donc à ses côtés, habillé d’un pyjama à rayures.

La brosse

La brosse dans sa main est intimement liée à ce grand thème du chapitre 25 de l’évangile selon Saint Matthieu : le Dieu-Messie souffre avec tous ceux qui souffrent et le plus petit acte de miséricorde pour la personne la plus “insignifiante” est un choix de montrer de la miséricorde envers la Source de Miséricorde. Dans les paroles mémorables d’un Juif, Julius Marcan, prisonnier au camp de détention de Westerbrook en même temps que Soeur Bénédicte, on peut voir la foi et l’engagement d’Edith Stein au Messie, à Sa vérité, à Son peuple :

Il y avait un esprit de misère indescriptible dans le camp. Le les nouveaux détenus souffraient surtout d’une extrême anxiété. Edith Stein est allé parmi les femmes comme un ange – les réconfortant, les aidant et les consolant. Beaucoup de mères étaient au bord de la folie et restaient assises en gémissant pendant des jours, sans penser à leurs enfants. Edith Stein s’est immédiatement occupé de ces petits. Elle les a lavés, brossé leurs cheveux et a essayé de s’assurer qu’ils étaient nourris et soignés

Quand elle ne pouvait plus vivre la Miséricorde du Messie par ses prières au Carmel, elle vivait la Miséricorde du Messie en brossant les cheveux des enfants dans un camp de concentration. Un geste est aussi noble que l’autre. L’amour de Dieu en action leur donne une noblesse et une signification éternelle, que ce soit des prières ou le brossage de cheveux. (1 COR. 13). Jean Paul II explique dans son Encyclique Dives in Misercordia que l’Amour Miséricordieux est l’attribut suprême de Dieu révélé par Jésus. Soeur Bénédicte elle-même avait écrit : ‘L’être de Dieu, la vie de Dieu, l’essence de Dieu, tous sont amour’. Le brossage de cheveux dans un camp de concentration est une activité absurde si elle a pour but de garder un semblant de normalité culturelle et d’acceptation pour soi. Si, en revanche, c’est un acte d’amour envers ceux-qui sont mal-aimés, et un acte d’attention envers ceux qui sont ignorés ou méprisés, c’est alors l’acte le plus signifiant dans l’Histoire qu’une personne peut réaliser.

Le livre

Sur cette sainte icône, l’enfant Jésus est assis sur un livre intitulé ‘Veritas’ (Vérité). Jésus est la Vérité et l’engagement d’Edith Stein pour la vérité est la dynamique la plus formatrice au cours de sa vie. Elle l’a menée à trouver Jésus, son Messie, Sauveur et Dieu. Elle écrivait ‘Mon désir anxieux de vérité était une prière continue’. Et nous connaissons les paroles célèbres qui ont conclu son accidentelle nuit-blanche à la première lecture de l’autobiographie de Sainte Thérèse d’Avila : « Voici la vérité ». Nous savons aussi qu’elle était allé à la messe le matin même et avait acheté le jour même un catéchisme. Le mot ‘Vérité’ apparaît donc sur l’icône de Dr. Edith Stein, philosophe summa cum laude et amoureuse de la Vérité.

Le parchemin

Christ, dans les ‘petits’, Vérité incarnée, tient dans sa main un parchemin sur lequel est écrit en Hébreux les mots qui introduisent le chapitre 42 du livre d’Isaie : “Voici mon serviteur”. Ces mots ouvrent le mystérieux et profond hymne du Serviteur souffrant (Isaie 42). Ce serviteur choisi de Dieu est doux et innocent – et pourtant il est frappé d’un destin terrible et pensé rejeté de Dieu. Mais à la fin, c’est par ses blessures que l’Humanité est soignée.

Les références au Serviteur Souffrant dans le Nouveau Testament sont si nombreuses qu’elles en sont innombrables. Des premiers moments de son ministère publique, lorsque Jésus émerge des eaux du baptême au Jourdain et qu’une voix provenant des cieux reprend les mots du poème d’Isaïe pour identifier Jésus et sa mission, jusqu’à son dernier souffle sur la Croix, Jésus est le Serviteur souffrant. Il est l’Élu, qui par obéissance, douceur, non-violence, et un amour pour tous qui va jusqu’au sacrifice, amis comme ennemis, apporte le salut et la paix sur Israël et toute l’Humanité. Pour les Chrétiens, l’identification à Jésus nécessite une identification de Lui en tant que Serviteur Souffrant. Être baptisé dans le Christ, c’est être baptisé dans le baptême dans lequel lui a été baptisé (Marc 10:38). L’Eglise est une communauté du Serviteur Souffrant. L’Eucharistie est la célébration de la communauté du Serviteur Souffrant. Les mots employés au moment le plus sacrés de la prière Chrétienne, la Consécration de la Sainte Eucharistie, sont une référence directe à Jésus en tant que Serviteur Souffrant. Le jour de l’expiation pour toute l’Humanité à travers les âges est le Jour de la Croix –  représenté au cours de la Sainte Eucharistie – lorsque le Serviteur Souffrant poursuit sa Mission Divine de douceur, non-violence, de l’amour pour ses amis et ennemis qui va jusqu’au don de soi face aux forces diaboliques qui cherchent à le détruire et annuler son Chemin d’amour. L’identification à un Jésus souffrant est toujours une identification à un Jésus d’amour.


Soeur Thérèse Bénédicte de la Croix

Il n’y a aucun doute que Soeur Thérèse Bénédicte de la Croix voyait sa vie et sa destinée avec Jésus, Serviteur Souffrant, Messie d’Israël et Sauveur du monde. Même le nom qu’elle choisit en entrant au Carmélites en atteste : Benedicta a Cruce, Bénis de la Croix. Elle mentionne explicitement “Ce n’est pas l’action humaine qui peut nous sauver, mais les souffrances du Christ. Prendrepart à cela, voilà mon aspiration.” Il n’y a aucun doute que la mission du Christ – le salut de tous – a été la mission pour laquelle elle a offert sa vie, en union avec Lui. Avant sa mort, cet enfant du Jour de l’Expiation, qui a vu une Bénédiction dans la Croix de l’Amour Messianique, a écrit au sujet du plus grand espoir de sa vie. En effet, ce grand espoir censé donner force à chaque Chrétien et à l’Eglise Universelle pour suivre avec la plus grande ferveur et foi le chemin de l’Amour Messianique :

Car même si nous ne pouvons pas fermer nos esprits sur le fait que la mort temporelle survient pour d’innombrables personnes sans qu’elles aient apparemment jamais regardé l’éternité dans les yeux et sans que le salut soit jamais devenu un problème pour eux; que, en outre, beaucoup de gens s’occupent du salut toute leur vie sans répondre à la grâce – nous ne savons toujours pas si l’heure décisive ne viendra pas pour tout cela quelque part dans le monde à venir et la foi peut nous dire que c’est le cas. ..

L’amour miséricordieux peut ainsi descendre sur tout le monde. Nous pensons qu’il le fait. Et maintenant, pouvons-nous supposer qu’il y a des âmes qui restent perpétuellement fermées à un tel amour? Il ne peut en principe pas rejeter cette possibilité. En réalité, cela peut devenir infiniment improbable …

La foi dans le caractère illimité de l’Amour divin et de la grâce justifie également l’espoir de l’universalité de la rédemption.

De cette manière, l’amour miséricordieux peut descendre sur n’importe qui. Nous pensons qu’il en est ainsi. Maintenant, pouvons-nous supposer qu’il y a des âmes qui restent éternellement fermées à un tel amour? Fondamentalement, cela ne peut pas être écarté. En fait, cela peut devenir infiniment improbable …

La croyance en l’infini de l’Amour divin et de la grâce justifie également l’espoir d’une rédemption universelle.

Dans le mystère de l’union au Christ, le plus petit des actes d’amour souffrant peut-être une source éternelle de salvation. Ramasser une broche dans cet Amour Messianique peut sauver une âme – ou plus. Dire une prière dans cet Amour Messianique peut sauver une âme – ou plus. Mourir dans cet Amour Messianique peut sauver une âme – ou plus. Encore, s’identifier à un Jésus souffrant, c’est s’identifier avec un Jésus d’amour – mais la conséquence ultime de cette unité avec le Christ porte un fruit qui affecte l’éternité.

En conclusion

Contempler une sainte icône c’est méditer, avec un coeur de foi, Dieu qui est amour. C’est voir la Miséricorde Divine agir en des manières qui nous dépasse, puisque le ciel dépasse la terre. C’est ressentir l’Amour infini agissant pour parvenir à une grande fin qui va au-delà de la compréhension humaine. C’est ce Dieu, qui a pris chaire dans son Monde, Jésus, envers qui une personne montre de la révérence, de l’amour et de la gratitude quand il ou elle s’incline devant une icône ou l’embrasse. C’est ce Dieu, à qui l’on dit “Oui” lorsque l’on se marque du signe de la Croix devant une icône. Sainte Thérèse Bénédicte de la Croix est un instrument de ce Dieu, fait à Son image, née au sein de son peuple choisi, baptisée au nom du Servant Elu. Cette icône est une image d’elle dans son histoire manifestement Providentielle, révélant à “ceux qui ont des yeux pour voir” le Père, le Fils et l’Esprit Saint, Un Dieu, maintenant et à jamais, pour les siècles des siècles.

Frère, Emmanuel Charles McCarthy 11 Août 1992 Auschwitz

Source: https://www.centerforchristiannonviolence.org/index.php/resources/edith-stein consulté le 1er septembre 2020

Traduit de l’anglais par Erwan Munera.