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Biographie

Après leur mariage en 1871  Siegfried Stein et Augusta (née Courant), habitent à Gleiwitz (Haute-Silésie), où Siegfried travaille dans l’entreprise de sa mère. En 1882, la famille s’installe à Lublinitz[1], où Siegfried fonde sa première entreprise avec l’aide de sa belle-famille. Puisque le commerce que tenait Siegfried Stein apporte peu, en 1890, la famille Stein quitte Lublinitz et emménage à Breslau. Dans la deuxième moitié du XIXe siècle, Breslau connait une période d’intense développement et attire de nombreux habitants des provinces prusiennes. À ce moment-là, la famille Stein compte déjà huit personnes avec six enfants nés à Gleiwitz et à Lublinitz : Paul, Else, Arno, Elfriede, Rose et Erna (quatre étant décedé en bas âge)[2].

La photo de la famille Stein d’environ 1894. Derrière à gauche: Paul, Else, le père Siegfried Stein (montage de la photo du passeport), Elfriede, Arno. Devant, à gauche: Rose, la mère Auguste Stein, Edith, Erna.

Le déménagement s’est aussi fait «à cause des enfants qui sinon, auraient dû quitter la maison pour fréquenter des établissements de l’enseignement secondaire»[3]. Erna, la plus jeune n’a que six semaines lors du déménagement.

Edith est donc née à Breslau, en octobre 1891, dans le petit appartement de location dans la Kohlenstrasse. Elle est née en octobre, mais le 12 octobre 1891, la communauté juive célébrait le Yom Kippour – jour du pardon – une des plus importantes fêtes dans le judaisme.Et Mme Stein verra dans cette coïncidence entre la fête de Yom Kippour et la naissance de sa fille la main du Dieu Très Haut sur sa jeune enfant.

Jusqu’à ses deux ans Edith grandissait au sein de cette grande famille affectueuse. Pourtant, la mort subite de son père allait se poser douleureusement sur leur existence… Parti en voyage d’affaires pour acheter du bois, il meurt d’insolation. Contre l’avis de la famille, Augusta Stein décide de reprendre le commerce de bois de son mari… Avec la confiance en Dieu, elle réussit à lancer son affaire, tout cela au prix de longues heures de travail. Habitués à la plus grande simplicité, les plus grands des enfants aident leur mère dans le dépôt de bois et s’occupent des plus petits. Edith jouit, en tant que benjamine, d’un traitement de faveur; elle a encore droit à des petits noms affectueux et et à des gâteries ; elle est très fière de son statut d’exception. Au sein de cette famille elle a un surnom, même deux. Son frère Paul donnait des surnoms d’animaux à toute la famille, et dans ce zoo Edith est le Minou. Alors elle avoue:

« Je ne sais vraiment pas si je devais ce nom au fait que mes grands frères jouaient volontiers avec moi comme on joue avec un chaton, ou si je le devais la couleur de mes yeux ou àl’agilité avec laquelle je savais toujours retomber sur mes pieds dans toutes les luttes avec les grands sans jamais les laisser ‘avoir le dessus’ »[4].

Et puis, elle a un autre titre que les frères et sœurs lui donnent du livre de l’Apocalypse. Ils l’appellent « le livre à sept sceaux ». Derrière ce surnom on sent toute la concentration et toute la solitude qui habite Edith. Quand elle a 6 ans, elle demande pour son cadeau d’anniversaire de pouvoir aller à l’école. Sa sœur, Erna nous explique l’histoire :

« Quand je commençai à aller à l’école, elle se sentit horriblement seule de sorte que ma mère décida de l’envoyer dans un jardin d’enfants. Mais ce fut un échec total. Elle s’y sentait si malheureuse qu’on ne pouvait la consoler. Sa supériorité intellectuelle était telle que l’on renonça finalement à l’y envoyer. Très peu de temps s’écoula avant qu’Edith ne supplie qu’on l’envoie à l’école »[5].

Edith Stein (à droite) avec Erna, sa soeur, en 1897

A 6 ans elle commence sa scolarité et elle en est ravie. En fait, elle dira : « Je crois presque que je m’y sentais plus chez moi (à l’école) qu’à la maison »[6]. Et elle a vraiment un désir d’apprendre. L’école va lui ouvrir tout un monde, elle dira d’ailleurs : « j’étais convaincue que j’étais destinée à quelque chose de grand que je n’appartenais pas du tout à ce milieu étroit et bourgeois dans lequel j’étais née[7] ».

Mais en 1902 et 1903 les suicides successifs de ses deux oncles : un frère de son père et un frère de sa mère vont la toucher si profondément et la célébration juive ne va pas lui porter l’espérance nécessaire ce qui va provoquer une perte de foi. Edith décide d’interrompre sa scolarité. Avec l’accord de sa mère, elle va à Hambourg chez sa sœur aînée Else pour se reposer et assister sa sœur. Elle arrête aussi de prier ; en toute conscience et toute liberté elle prend cette décision.

Huit mois après elle revient à Breslau et veut retourner à l’école ; sa maman va lui donner des cours particuliers pour qu’elle puisse intégrer le lycée. Elle lit et apprend beaucoup et va avouer plus tard que « ces lectures littéraires de l’époque me nourriraient pour ma vie entière ». C’est pendant cette période aussi qu’elle découvre la philosophie. Toujours en tête de classe, elle réussit son bac en 1911 et décide de poursuivre ses études universitaires en philosophie.

En 1910, la mère d’Edith achète la maison située au numéro 38 de la Michaelisstrasse, ancienne villa construite dans les années 1880 pour A. H. Sindermann, propriétaire d’une brasserie. C’est dans cette dernière maison qu’habitait Edith au moment de passer son baccalauréat (mars 1911) et c’est de là qu’elle partit définitivement en 1933.

Augusta Stein peut aussi assurer une éducation convenable à ses deux dernières : Erna étudie la médecine, quant à Edith, la mère va aussi dissimuler ses hésitations concernant son rêve d’étudier la philosophie :

« A l’époque où j’y réfléchissais, j’exposai une fois à ma mère mes raisons pour et contre. ‘Ma chère enfant, me dit-elle, je ne peux malheureusement pas te conseiller là-dessus. Fais ce que tu juges bon’ ; […] Et c’est ainsi que, pleine de confiance, je cherchai moi-même ma voie »[8].

Lorsqu’Edith décide d’entrer à l’université, (28 avril 1911), elle est tellement avide de savoir qu’elle s’inscrit dans toutes sortes des cours et elle suit pas moins de 4 enseignements obligatoires alors qu’un seul était nécessaire pour obtenir le diplôme.

« Le vieux bâtiment gris sur la rive de l’Oder (…) est vite devenu pour moi une patrie que j’aimais. J’aimais m’installer dans une salle vide durant les temps libres, sur l’un des larges rebords de fenêtre qui occupaient l’espace creusé dans les murs, et là je travaillais »[9] .

Puisqu’elle est toujours en parallèle investie dans toutes sortes d’activités sociales, elle a besoin de se reposer et cherche des endroits propices à la réflexion et en trouve un sur l’Ile de la Cathédrale.

« C’est un univers paisible, clos sur lui-même. […] Je me sentais là dans un monde de silence et de paix et comme transportée dans les siècles lointains. Pourtant je n’entrais jamais dans les belles églises, et surtout pas quand s’y déroulait le service divin. Je n’avais rien à y chercher et j’aurais considéré comme un manque de tact de gêner d’autres personnes dans leur prière »[10].

Edith se déclare athée. Elle étudie la psychologie auprès de William Stern et là elle rencontre Georg Moskiewicz, qui intervient dans le cadre de ces cours. En la voyant préparer son exposé de psychologie et compulser pêle-mêle toute une sorte d’ouvrages, Moskiewicz lui met sur la table un gros volume qui est le 2e des recherches logiques de Husserl –  l’ouvrage peut-être le plus novateur de l’époque et lui dit : Voilà ce que tu dois lire !

Et elle découvre cette nouvelle orientation philosophique d’Edmund Husserl qui est la phénoménologie et cela la pousse à aller à Götingen.

Lorsqu’elle décide de se consacrer à cette science nouvelle, à cette phénoménologie, elle prend une décision courageuse parce qu’elle va quitter sa famille et sa mère aussi montre beaucoup de courage parce qu’elle accepte, très volontiers, de donner toutes les chances à sa fille et à se séparer d’elle.

Au printemps 1913 Edith arrive à Götingen. Dans cette petite ville du centre d’Allemagne elle est entourée de jeunes philosophes indépendants et elle commence la découverte de la phénoménologie à l’école de deux maîtres, pas seulement Husserl mais aussi quelqu’un qui va jouer un rôle clé dans sa vie – Adolphe Reinach – premier assistant de Husserl pour l’enseignement. Absorbée par ses études, elle ne faisait pas attention à ce qui se passait autour.

L’année d’après c’est la Grande Guerre. Edith qui était en train de préparer son examen d’état, retourne à Breslau. Sa sœur Erna écrit :

« Edith considéra de son devoir d’interrompre ses études universitaires et d’entrer comme aide volontaire de la Croix Rouge dans un lazaret militaire en Moravie. Là, comme partout ailleurs, elle se donna entièrement à son travail et fut appréciée autant des blessés que de ses collègues et supérieurs »[11].

D’avril à septembre 1915, elle soigne les malades, travaille en salle opératoire et voit mourir des hommes dans la fleur de l’âge.

Elle reprend ses études, passe son examen de grec et puis, se consacre entièrement à sa thèse, tout en travaillant en tant que professeur remplaçant à Breslau. Cela va la mettre sur une piste qui sera décisive dans son évolution spirituelle, c’est-à-dire notre capacité mystérieuse de connaître ce qu’ éprouve l’autre alors même que nous ne l’éprouvons pas nous-même. « Sur le problème de l’empathie ». Tel est le titre de sa thèse qu’elle obtient summa cum laude , le 3 août 1916.

Elle devient assistante privée de Husserl à Fribourg, puis il y a la mort de Reinach et Edith avoue rencontrer pour la première fois la Croix et la puissance du Christ.

Cette période de la vie d’Edith est également remplie d’affaires de coeur. Ses lettres à Roman Ingarden montrent entre 1917 et 1918 une amitié profonde qui les lie. Chez Edith ce sentiment se transforme en amour qu’elle devra surmonter, car Ingarden épouse une autre femme. A cette époque, il y a aussi, chez Edith, un nouvel engagement émotionnel profond, mais aussi sans réponse, envers Hans Lipps.

Elle retourne à Breslau en 1918 et ici même mène ses séminaires philosophiques et, dans ce salon que sa mère, heureuse de la voir à la maison va mettre à sa disposition en tant que cabinet de travail, elle réunit chaque fois plus de 30 personnes. Erna reçoit ses patients en bas, dans les deux chambres communicantes, Frieda vit aussi dans cette maison, avec sa petite fille Erica.

En 1920 aura lieu le mariage de Erna, sa sœur bien aimée. C’est une période heureuse pour toute la famille réunie autour de la mère.

En 1921, invitée chez son amie Hedwig Conrad-Martius à passer les vacances d’été dans sa maison à Bad Bergzabern, Edith rencontre définitivement Dieu. Un soir, elle trouve dans sa bibliothèque l’autobiographie de sainte Thérèse d’Avila. Elle la lit en une nuit : « Quand je refermai le livre je me dis: ceci est la vérité ».

Edith va aussi être présente à la naissance de sa nièce et va prendre soin de sa soeur Erna et de la petite Susanne, mais une ombre va se poser sur cette atmosphère si heureuse. Edith va confier à sa sœur sa résolution de devenir catholique et va lui demander de préparer leur mère à cette idée.

« Ma mère avait certes toujours été très compréhensive et elle nous laissa, à nous, ses enfants, unegrande liberté en tout domaine, mais cette décision était le coup le plus dur qui pȗt l’atteindre »[12].

Edith reçoit le baptême le 1er janvier 1922 à Bergzaben. Même après sa conversion elle continue à venir régulièrement à la maison. Elle est enseignante à Spire, elle participe à la prière aux côtés de la communauté dominicaine, d’autre part elle approfondit la tradition chrétienne, grâce au père jésuite Przywara. Elle va traduire Newman et Thomas d’Aquin ce qui va lui permettre de s’approprier la grande tradition catholique.

En 1932, elle obtient une chaire dans une institution catholique, l’Institut de Pédagogie scientifique de Münster, où elle peut développer son anthropologie. Ici elle a la possibilité d’unir science et foi et de porter à la compréhension des autres cette union. En 1933, la situation politique s’aggrave, Edith s’adresse au Pape Pie XI dans une lettre appelant à réagir contre le nazisme. Paradoxalement, cette situation l’approchera à la réalisation de son rêve et d’entrer au Carmel.      

« Lorsque en 1933 Edith a dû, à cause de son origine juive, renoncer à l’académie catholique de Münster, elle est revenue à la maison,. J’ai été cette fois encore sa confidente, la première à qui elle a fait part de sa décision d’entrer chez les carmélites de Cologne. Les semaines qui ont suivi ont été très pénibles pour nous tous. Ma mère était littéralement désespérée et elle n’a jamais surmonté cette douleur »[13].

Edith raconte sa dernière journée à la maison :

« Le dernier jour que je passai à la maison était le 12 octobre, le jour de mon anniversaire. Il coïncidait avec une fête du calendrier juif, le jour de clôture de la fête des tentes. Ma mѐre participa au service divin dans la synagogue du séminaire rabbinique. Je l’accompagnai car nous désirions passer le plus de temps possible ensemble ce jour-là. […]

Il y eut beaucoup de visites durant l’aprѐs-midi et le soir, mes frѐres et soeurs, tous leurs enfants, mes amies. C’était bien car cela faisait diversion. Mais lorsque ensuite ils prirent congé l’un aprѐs l’autre, ce fût trѐs dur. A la fin, nous restâmes ma mѐre et moi seules dans la piѐce. […] Je me plaçai derriѐre sa chaise et pressai contre ma poitrine sa tête blanche aux reflets argentés. Nous restâmes aisi longtemps jusqu’à ce qu’elle se laissât convaincre d’aller au lit. […]

Mon train partait un peu avant huit heures du matin. […] A cinq heures et demie je sortis comme d’habitude de la maison pour aller à la premiѐre messe à l’église Saint-Michaël. Nous nous retrouvâmes ensuite réunis autour de la table du petit déjeuner. […] Puis ce furent les adieux. Ma mѐre me serra dans ses bras et m’embrassa trѐs tendrement. Elle conclut en ajoutant : « Que l’Eternel t’assiste. » Lorsque je serrai Erna dans mes bras, ma mѐre se mit à pleurer à gros sanglots. Je sortis rapidement. Rosa et Else me suivirent. Lorsque le tramway passa devant notre maison, il n’y avait personne à la fenêtre pour faire comme d’habitude un petit signe d’au revoir »[14]

Elle entre au Carmel le 14 octobre avril 1933 et reçoit le nom de « Thérèse Bénédicte de la Croix ». Elle fait ses vœux temporaires en 1935, elle les renouvelle le 14 septembre 1936. Au cours de cette cérémonie elle sent la présence de sa mère. Elle apprend dans l’après-midi que celle-ci vient de mourir. « la douleur aiguë des premiers jours s’est pourtant rapidement calmée car je peux espérer avec une grande confiance que Dieu l’a vite prise auprès de lui »[15].

Le 21 avril 1938 elle prononce ses vœux définitifs en tant que carmélite. Devant le danger que présentent les lois nazies, Sœur Thérèse Bénédicte de la Croix a l’autorisation de partir au carmel d’Echt, en Hollande. Sa sœur Rosa qui s’est convertie au catholicisme, l’y rejoint plus tard.

Erna écrit encore :

« Nous avons continué à nous écrire et j’étais alors rassurée dans une certaine mesure, croyant qu’elle était à l’abri de la main de Hitler dans la paix du monastѐre, ainsi que Rosa, qui avait, elle aussi, par l’entremise d’Edith, trouvé refuge à Echt.

Malheureusement, ce que je croyais s’est averé inexact. Les nazis ne se sont pas non plus laissés arrêter par le monastѐre et ils ont déporté mes deux soeurs le 2 août 1942. Depuis, on a perdu toute trace d’elles »[16]

Elle est arrêtée avec sa sœur Rosa, le 2 août 1942, transferées au camp de transit d’Amersdorof, puis au camp de Westerbork. Le7 août 1942 le transport part de Westerbork vers l’Est. Arrivées à Auschwitz le 9 août 1949, elles mourront gazées.

Quant à cette maison : Erna et son mari ont vécu ici jusqu’à 1933, puis en 1939 sont partis pour l’Amérique. Augusta Stein est décédée en 1936, alors Rosa Stein et Frieda Stein, épouse Tworoger et sa fiile Erika sont restées dans la maison. En 1939, Rosa rejoigne Edith au Carmel, Erika part à Jérrusalem pour faire ses études, Frieda estt obligées de quitter la maison et s’installer dans le quartier juif. Les noms  noms Tworoger et Stein disparaissent définitivement du registre des locataires en 1942 et cela témoigne du destin tragique de tous les membres de la famille. Louée à la communauté évangélique, puis après la IIème Guerre mondiale propriété de l’état et siège de l’école cinématographique, héritage des Stein a été racheté après la chute du communisme, en 1995, par l’Association Edith Stein à laquelle elle appartient.

***

1er mai 1987 Béatification d’Edith Stein par le pape Jean Paul II à Cologne, Allemagne

8 avril 1997 Annonce par le Vatican de la reconnaissance par le pape de la guérison miraculeuse de Thérèse Bénédicte McCarthy, dernière étape requise pour la canonisation d’Edith Stein

11 octobre 1998 Canonisation d’Edith Stein par le pape Jean Paul II, à Rome.

1er octobre 1999 le pape Jean Paul proclame sainte Brigitte de Suède, sainte cathérine de Sienne et sainte Thérèse Bénédicte de la Croix (Edith Stein) copatronnes de l’Europe


[1] La maison familiale d’Augusta Stein est maintenant entre des mains privées. Dans les années 1988-2002, dans les salles du premier étage, il y avait une bibliothèque et un musée gérés par la branche de l‘Association Edith Stein de Lublinitz Actuellement, la branche de Lubliniec a son siège dans le complexe scolaire catholique Saint Edith Stein, rue Piłsudskiego 8.

[2] Selma, Hedwig, Ernst, Richard.

[3] Edith Stein, Vie d’une famille juive, traduction et annexes de Cécile et Jacqueline Rastoin, Ad Solem, Genève ; Editions du Cerf, Paris, 2001, p. 47.

[4] Ibid., p.73.

[5] Ibid., Annexe B4b. P.530.

[6] Ibid., p. 76.

[7] Ibid., p. 91.

[8] Ibid., p. 220.

[9] Ibid., p.240.

[10] Ibid., p.241.

[11] Ibid., Annexe B4b, p.532.

[12] Ibid., annexe B4b, p.532.

[13] Ibid., Annexe B4b, p. 533.

[14] Ibid., Appendices ; Au Carmel de Cologne, 505-507.

[15] Edith Stein, Correspondance II 1933-1942, Tracuction Cécile Rastoin, Les Éditions du Cerf, Les Éditions du Carmel, Ad Solem, p.293.

[16] Ibid., Annexe B4b, p.533.